Le Grenier de la Chance
CPS : la traversée de la route marchande

CPS : la traversée de la route marchande

A l’aube, la troupe de nains était prête à partir, continuer son périple pour mener à bien l’importante mission confiée par le roi Thuberlun Cordefer. Les gardes de la tour de Thollodir ne cachaient pas leurs inquiétudes et donnèrent de précieux vivres aux membres de la Compagnie de la Pierre de Sang. Quant à Agnum, il promit à Dolrik de faire la lumière sur cette dague et son étrange possesseur.

En route vers le tunnel

Balderik, l’un des gardes de la tour, accompagnait la troupe à travers la forêt de Roussefeuille. Le nain était plutôt taciturne et ne décrocha pas un mot pendant tout le voyage. L’avenir du peuple nain tenait-il entre les mains d’une poignée d’entre eux ? Cette mission n’allait-elle pas déclencher un retour de flammes et provoquer l’effet inverse que celui souhaité ? Qu’est-ce qui attend les nains ? La vie ou la mort ?

– Hé bien Balderik ! Tu étais plus bavard l’autre soir, c’est la bière qui te fait ouvrir le clapet ? S’amusa Gofrek.
– Voilà, c’est ici l’entrée du tunnel, dit Balderik.
– Mais, il n’y a que des buissons ! S’exclama Borin.
– Alala, on lui mettrait une statue en or devant son gros nez qu’il ne la verrait pas, désespéra de son côté Fargrim.

Fargrim prit sa hache et en quelques grands gestes tailla les buissons pour en dévoiler un trou de la taille d’un nain. Balderik offrit le reste des ses biscuits aux huit courageux puis, après leur avoir adressé un « bon courage », rebroussa chemin en direction de la tour. La troupe de nains faisait maintenant face à un trou noir. Seuls les Dieux connaissaient l’issue de ce voyage. Les nains faisaient face à leur propre destin.

La traversée

Dolrik s’avança vers le trou et ordonna :
– Borin avec moi, Fargrim tu allumes ta torche, les autres derrières et Dhorgig tu fermes la marche. 

La troupe s’enfonça dans le trou noir. Le tunnel était humide et ça et là des racines entravaient le mouvement des nains. Ils s’avançaient tant bien que mal dans le tunnel faiblement éclairé par la torche de Fargrim. Après un bon nombre de pas, Thordin questionna :
– C’est bien un tunnel nain ?
– Si c’est le cas, c’est le tunnel nain le plus étroit que j’ai jamais traversé, renchérit Tovraal.
– C’est toi Thordin le guerrier de Karak Darhim, tu ne connais pas l’existence de ce tunnel ?
– Navré Gofrek, j’étais dans l’armée pas dans les missions suicides, répondit Thordin tout en coupant une racine gênante.
– Et qu’est-ce qui fait que tu es devenu un de ces tueurs fous ? Demanda Gofrek.
– Tu trouves que c’est le moment d’en parler ? C’est une longue histoire…
– En tout cas, aujourd’hui tu vas salir ta jolie crête, ricana Gofrek.
– Silence ! Dolrik s’arrêta et fit signe à toute la troupe de s’arrêter. 

Les nains s’exécutèrent et se questionnaient quant à la raison de cet ordre si soudain. Le simple accrochage entre Thordin et Gofrek ne devait pas être une raison suffisante. C’est alors qu’on entendait le bruit de pas sur la surface. Des pas qui semblaient lointains mais si… nombreux. Dolrik et le reste de la troupe avancèrent prudemment puis, lorsque le bruit se faisait plus proche, s’arrêtèrent à nouveau. Les nains devaient être quelque part sous l’ancienne route marchande qui, semblait-il, est devenue une route pour le déplacement des armées de la région. Peu à peu, les bruits se faisaient plus audibles. On entendait des cliquetis métalliques, des petits cris semblables à des rats mais aussi des pas lourds certainement provoqués par des monstres abominables et des bruits de roues laissant penser que des machines de guerre étaient en route. Plus de doute, une armée était en marche vers le sud-ouest.

– J’ai l’impression qu’une armée me marche sur la tête, lâcha Gofrek.
– C’est le cas, répondit Dunmith.
– Silence, bon sang, ordonna à nouveau Dolrik. 

Tovraal priait tout en tenant fermement une figurine dans sa main. Quand soudain, un trou se fit à l’arrière de la troupe. Fargrim éteignit sa torche aussitôt et les nains osaient à peine respirer. Une tête se planta dans le trou nouveau et renifla bruyamment. La respiration était saccadée, profonde, ce qui laissait penser à un animal de la taille d’un loup ou d’un cheval peut-être. L’animal devait être beaucoup trop gros pour passer par le trou et dû se résigner à partir. Ou alors en a-t-il reçu l’ordre ? Quoi qu’il en soit, les nains rassurés purent continuer leur traversée…

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