CPS : face au garde de pierre

La troupe de la Compagnie de la Pierre de Sang était face à un gardien ancestral dont la mission est de barrer la route à quiconque voudrait emprunter le passage secret. Une mission confiée par ceux qui l’ont façonné, des nains de Bhel Khaldur il y a maintes années. N’est-ce pas ironique ? Fidèle à sa mission, le gardien exige un mot magique. Comment les nains vont-ils s’en sortir ?

Porte magique, mot commun

– Le mot magique ! Insista le garde de pierre.

Dolrik s’approcha, retira son casque en signe de paix, et prit la parole :
– Bonjour gardien géant, je m’appelle Dolrik, je suis membre de la Compagnie de la Pierre de Sang et capitaine de cette modeste troupe. Nous venons de Karak Darhim où le roi Thuberlun Cordefer nous a confié une mission de la plus haute importance. Pour y mener à bien, nous devons emprunter ce passage. Pouvez-vous accéder à notre requête ?
– Je ne connais pas de Thuberlun Cordefer. Le mot magique !

La situation semble être une impasse et la tension monte chez les nains impatients. L’ingénieur Dunmith formula l’hypothèse suivante :
– Je crois que le gardien de pierre n’a pas reçu de mise à jour depuis plus d’un siècle au moins. Ce qui ne va pas arranger nos affaires.
– Nous n’avons rien là-dessus ? Demanda Dolrik.
– Rien, personne ne nous a mentionné ce garde ancestral.

Alors que Dolrik et Dunmith réfléchissaient à une solution, Gofrek essayait une tout autre tactique. Armé de sa pioche, il provoqua le gardien tout en lui montrant son majeur.
– Hé toi le géant ! Ce serait trop te demander de réfléchir ? Ou alors tu n’as pas de cervelle ?
– Tu vas l’énerver, répondit Tovraal consterné.
– En même temps tu es fait de pierre, je vois pas pourquoi je te pose la question. Et tu pourrais dire bonjour d’abord, espèce de malotru !

Le gardien de pierre s’avança et prit Gofrek dans sa main, il le souleva comme on cueille une fleur dans un champ.
– Moi malotru ?
– Hoho… fit Gofrek.

Le garde se mit à secouer Gofrek tel un enfant agitant son jouet, ce dernier ne pouvait rien faire. C’est alors que Thordin se jeta sur le géant de pierre et lui asséna un coup de hache. Un coup qui n’eut aucun effet, si ce n’est que le nain reçu un coup de masse en retour. Le tueur de la bande tomba raide, son corps dévalant quelques marches. Tous les nains se mirent en position de combat, tandis que le garde continuait de secouer Gofrek.
– Ma chope de bière !

Le gardien s’arrêta et demanda :
– Qu’as-tu dit ?
– Ma chope de bière, elle est tombée en contre-bas.

C’est alors que le garde de pierre reposa Gofrek sur le sol et laissa l’entrée du tunnel libre. Ensuite, il reprit place là où les nains l’avaient découvert. Les membres de la troupe étaient stupéfaits. Cependant, ils s’empressèrent de récupérer Thordin et de rentrer dans le tunnel. La porte magique se ferma brutalement derrière eux.

Objet non identifié

Devant les portes de Bhel Khaldur, un des gardes hommes-rats a entendu quelque chose dévaler le flanc de la montagne. Celui-ci, accompagné d’un de ses congénères, trouva l’objet dans un buisson. Ils l’examinèrent. C’était comme un bol mais aux bords verticaux, des inscriptions similaires aux runes des petits barbus étaient gravées sur une partie métallique qui encerclait l’objet. Enfin, une forte odeur nauséabonde émanait du fond du bol.

Les gardes s’empressèrent de donner l’objet à leur capitaine. Peut-être que des petits barbus rôdaient pas loin de Bhel Khaldur. Si tel est le cas, que font-ils par ici, loin de leurs cités ?