CPS : la prise de Caister

C’était une journée d’été, le soleil brillait seul dans son océan bleu. Des oiseaux allaient et venaient mais sans jamais s’arrêter à Caister, port et place forte de Stakch la vermine. Le seigneur et sa troupe s’étaient emparé de Caister par opportunisme lors de la dernière guerre de la route marchande. Depuis, on ne sait pas vraiment ce qu’il fait de ses journées.

Une nouvelle arme redoutable

Les vaisseaux pirates entrèrent dans la baie de Caister les drapeaux noirs fièrement dressés. Ayant repéré les navires intrus, les vermines ont lancé l’alerte, une lourde cloche retentissait dans toute la ville. Elles, qui d’habitude vivent dans les souterrains et autres lieux sombres, s’amassent désormais dans le port en vue d’un prompt engagement. Les hommes-rats étaient nettement plus nombreux et attendaient que les inconscients qui leur faisaient face mettent pied à terre.

Sur le pont du plus gros des navires, Stede se tenait auprès de son ami Edgar. C’était un homme élancé au visage fin, un bandana noir était enroulé autour de sa tête. Il était légèrement vêtu et on pouvait voir sur son torse apparent un tatouage en forme de crâne au niveau de son cÅ“ur.
– Edgard, tes équipages sont prêts, c’est à toi maintenant.
– Feu ! Massacrez la vermine et prenez ce qui est à vous ! Ordonna Edgar.

Les canons tonnèrent et l’ont entendait le fracas des boulets sur les murs des habitations. Les quelques fortifications volèrent en éclats, la tempête semblait frapper les vermines. Les hommes-rats ne connaissaient pas ces armes venus d’ailleurs, ce fut une rencontre dans la souffrance. Le bruit assourdissant, les dégâts considérables, leurs congénères mutilés, il a fallu seulement deux ou trois salves pour que les couards hommes-rats fuient à vive allure.

Voyant cela, le chef des vermines brunes prit la tête de son régiment et lança la charge contre les pirates qui s’apprêtaient à quitter leur navire. En réponse, ceux-ci pointèrent leurs fusils sur l’ennemi. Le capitaine, surnommé Black Caesar, donna l’order de tirer et ses quelques dizaines d’hommes eurent raison des hommes-rats. La charge fut stoppée nette. Black Caesar et ses hommes suivis de tous les pirates allèrent saccager le port de Caister.

Une victoire facile et après ?

Du pont de leur navire, Edgar et son ami Stede observaient les vermines déserter Caister. Les pirates capturaient les derniers guerriers et fouillaient les maisons. Certains d’entre eux commencèrent même à festoyer en ouvrant une bouteille de rhum. Un des membres d’équipage revint vers eux afin de leur signaler que Stakch a été aperçu en train de galoper vers le sud.

– On n’aura même pas vu le bout de son museau, dit Edgar à son ami.
– Tu sais, les vermines et les humains n’ont pas les mêmes manières.
– Je sais Stede, il est difficile de boire un verre de rhum ou ne serait-ce qu’un thé avec ces personnages à moustache.
– En parlant de rhum est-ce qu’on ne fêterait pas notre victoire ?
– Ce fut une victoire facile, entre nos armes à feu et les hommes de Black Caesar, les vermines n’avaient aucune chance de l’emporter. Soit ! Prenons un verre !

A vrai dire, Edgar n’était pas très enchanté par la situation. Sa victoire lui permettra de se racheter auprès de son père et tout le royaume de Mercia sera ravi par la présente nouvelle. Cependant, faire parti du plan de William Ier n’était pas dans ses projets. Edgar se dit libre et aime faire ce que bon lui semble. Pourra-t-il faire cavalier seul ou devra-t-il Å“uvrer avec son père en tant qu’allié au risque de se faire éclipser par ce dernier ? Le capitaine Edgar commençait déjà à regretter ses belles îles de Carumbo.