Le Grenier de la Chance
Compagnie de la Pierre de Sang : un étranger malveillant

CPS : un étranger malveillant

La troupe appartenant à la Compagnie de la Pierre de Sang a fait une halte en pleine forêt de Roussefeuille. Borin, le jeune barbe, est chargé de la première garde de la nuit. Les guerriers nains vont connaître un réveil difficile et faire une rencontre avec un étrange personnage qui ne leur veut pas du bien.

Un réveil difficile

A peine entré dans la taverne de la Mousse barbue, Borin s’installe à la table des jeunes barbes. C’est ainsi que l’on appelle les nains jeunes et prometteurs qui font de bons et valeureux guerriers certes, mais également de bons buveurs. Et aujourd’hui est un jour très spécial. Après plusieurs années d’entraînements intenses et d’études des arts guerriers, les jeunes barbes vont recevoir leur première rune de combat. Mais avant, ils doivent passer une dernière épreuve sous l’œil avisé de leurs aînés. Tenir un maximum de temps debout tout en s’abreuvant de bières fraîches. Les premiers à tomber n’auront peut-être pas leur rune, cela dépendra des longues barbes installés sur les tables avoisinantes.

Ding dong ! C’est le signal, l’épreuve commence. Borin et ses compagnons attaquent joyeusement leurs premières chopes. La bière coule à flot et les généreuses serveuses de la taverne doivent parfois courir pour garder la cadence afin que les jeunes barbes puissent continuer de boire. La motivation est palpable et Borin, tout comme ses compagnons, a hâte de recevoir sa première rune. Pour le jeune nain, il s’agit d’une rune de protection qui lui est réservée. Il songe à l’incruster sur le casque qu’il a confectionné avec le maître des forges cinq mois plus tôt.

Après plusieurs heures, certains commencent à vaciller tandis que d’autres, plus nerveux, cherchent des noises à leurs compagnons. Les tensions montent à la table située à droite de celle de Borin et une bagarre finit par éclater. Un jeune barbe se prend un coup dans la mâchoire et termine sur le plancher. Est-il disqualifié ? L’un de ses amis réplique et plusieurs chopes volent à travers la taverne. Une chope se dirige droit vers Borin…

– Borin ! Cria Gofrek.
Le jeune barbe se réveilla en sursaut, peinant à garder ses paupières ouvertes. Toutefois, il perçoit face à lui une masse lui fonçant dessus. Non, ce n’était pas la chope rêvée mais une masse informe, poilue semble-t-il, aux dents acérées, portant une longue queue de rat. Une vermine lui sauta dessus trop rapidement pour Borin et lui asséna un coup de dague sur la tête. Son casque absorba le choc pour en renvoyer une partie de la force sur son assaillant. La vermine, déstabilisée, reçu ensuite un carreau d’arbalète à travers son poitrail. Elle tomba raide morte aux côtés du jeune nain sous le choc.

– Joli tir, dit Gofrek s’adressant à Dunmith. Mais comment as-tu fait pour armer aussi vite ?
– C’est grâce au luminark. L’ingénieur montre une pierre bleue qu’il tenait dans le creux de sa main. La lumière bleue s’estompait peu à peu redonnant une couleur grise à la pierre.
– Cette pierre repère les esprits malveillants à plusieurs pas à la ronde. Elle me donne un temps d’avance et ça fait toute la différence.
Les autres nains de la troupe se levaient autour d’eux. Abasourdis par l’événement, ils peinaient à croire qu’un tel pouvoir pouvait être enfermé dans cette pierre qui paraissait quelconque.

Vermine d’ici ou d’ailleurs ?

Capitaine Dolrik se tenait maintenant entre le jeune nain et la vermine.
– Par les Dieux tu es vivant, heureusement que tu es équipé d’un casque de bonne facture. Ce n’est pas ta capacité à rester éveillé qui t’a sauvé la vie. Tu peux également dire merci à notre maître ingénieur.
– Merci Dunmith, fini par dire Borin tout en tenant son casque tel un objet précieux.
– Il y a cette chose qui me turlupine, Dolrik inspectait la vermine. J’en ai vu des centaines de ces bêtes là, jamais elles n’étaient habillées de cette façon. La vermine portait une cape noire et violette brodée d’inscriptions étranges aux couleurs argentées. Sur ses poignées et ses chevilles des petits bouts de bois creux étaient solidement fixés.
Dhorgig, as-tu déjà vu une telle vermine ?
– Non, répondit le vétéran. C’est un assassin sûrement, mais je ne sais pas d’où viennent ces vêtements.

Voilà qui pose de nombreuses questions. D’où vient cette vermine ? Est-ce une rencontre malheureuse ou savait-elle pour la mission ? Pour qui travaille-t-elle ? Y a-t-il d’autres sujets comme elle ? Dolrik est bien décidé à résoudre cette énigme. Il récupéra la dague suintante de la victime qu’il enroula d’un tissu brun puis, d’un air grave, annonça :
– Qu’on continue la route ! Nous ferons halte à la tour de Thor Danum.

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