La création improbable des Amazon primes
Née d’une rencontre fortuite, l’équipe des Amazon primes quitte la jungle pour découvrir un monde nouveau mais pas moins rude. Mais revenons au cheminement d’un certain El jefe Chozeb, conquistador sur le pouce dont le destin va rapidement changer de cap. Le monde est plein de surprises, en voilà une de plus qui va bientôt faire des heureux parmi les fans de Fantasy football.
De l’or plein les mirettes
Comme bon ombre de conquistadors (pour ne pas dire tous), El jefe Chozeb a le doux rêve de faire fortune. Venu d’une cité portuaire nommée Albufera, ce jeune homme fils de riches marchands, a décidé de partir à l’aventure en quête d’or et de pierres précieuses. Quoi de mieux que de rejoindre les conquistadors ? Direction l’Amazonia, voiles toutes, la gloire est à portée de rames !
Une fois sur place, Chozeb découvre des paysages magnifiques, une forêt extrêmement dense dont les arbres reflétaient dans de l’eau turquoise. C’est peut-être ça le paradis ? Tout est si simple, El jefe et ses compagnons débarquent sur une plage de sable fin, rejoignent des locaux déjà connus des dirigeants d’Albufera. Un guide les attend puis, après quelques accolades amicales et un verre de bienvenue, les amène au temple le plus proche.
Le danger de la fortune
Six jours de marche plus tard, certains compagnons sont fatigués et d’autres se sentent malades. C’est qu’ici la nature est hostile. Peu importe, le temple n’est plus qu’à quelques pas, l’euphorie gagne le groupe. Le guide Tika leur indique le chemin mais préfère rester en retrait, c’est plus sûr. El jefe Chozeb et ses compagnons de route entrent dans un temple visiblement abandonné depuis des lustres. Des écritures anciennes ornent les pierres et la végétation pousse de manière sauvage ici et là.
Sancho, le petit malin, a trouvé une urne encore intacte délicatement posée sur une pierre. Celle-ci semble avoir été utilisée récemment. Excité, Sancho ouvre l’urne et découvre quatre petites pierres brillantes. Chozeb en prend une puis l’examine quand un cri guttural retenti derrière le groupe. Les compagnons se retournent, horrifiés. Une bête haute comme deux hommes à la mâchoire de crocodile vient de saluer les conquistadors. Les hommes tentent de s’enfuir, crient, hurlent, gesticulent dans tous les sens. La bête est aussi agile qu’imposante, elle croque un puis deux des compagnons de Chozeb. C’est alors qu’une deuxième bête fait son entrée par le toit du temple. Les hommes n’ont aucune chance. El jefe pense faire sa dernière prière quand il aperçoit une petite lucarne dans laquelle il s’empresse de se faufiler. Il court à vive allure, Tika semble être parti sans avoir prévenu des dangers.
Un accord inattendu
El jefe Chozeb est allongé sur une racine de ces arbres immenses de la forêt. Il ne sait pas où aller, il est terrifié et les questions s’enchaînent dans sa tête. Comment rentrer ? Quelle est cette pierre ? Combien vaut-elle ? Depuis combien de temps je suis assis ici à la contempler ? Suis-je en plein délire ? Ou suis-je déjà mort ?
Le conquistador lève alors la tête et se retrouve nez à nez avec une femme aux allures de sauvageonne. Ses traits sont fins, elle porte une coiffe de plumes multicolores, quelques peaux de bêtes cachent sa peau et surtout, elle tient une arme pointée vers l’estomac de Chozeb. En fait, c’est pas une mais une douzaine de femmes qui regardent d’un œil perçant notre homme épuisé. Sans savoir exactement pourquoi, celui-ci leur montre la petite pierre brillante. Les femmes sont stupéfaites et commencent à débiter des paroles incompréhensibles.
Avec quelques gestes imprécis, El jefe Chozeb parvient à se faire comprendre et le groupe de femmes l’emmène au village de Tika. Chozeb explique ce qui est arrivé à ses compagnons et le guide fuyard entame alors la traduction. Visiblement très intéressées, le conquistador propose alors à ces dames :