Les Stern Buoys, dans le creux de la vague
Le temps est calme, le soleil brille dans un ciel bleu azur, c’est une météo idéale pour naviguer en pleine mer. Les Stern Buoys ont fièrement hissé les voiles de leur pavillon mais l’ambiance est plutôt morose. Après une défaite cuisante lors de leur dernière coupe, les pirates nains doivent ravaler leur fierté.
C’était pourtant bien parti cette coupe de la Main Noire. On avait passé les poules avec un match dantesque contre les Fils d’Anubis, une équipe de je ne sais plus quel désert. Le duo de blitzers, nos frères cogneurs Irik et Barrik, a fait un travail formidable. A chaque coup de poing on entendant les os se briser, ça a motivé l’équipe. A la fin du match on devait faire attention où on mettait les pieds tellement il y avait de morceaux d’os sur le terrain. Tymyr a fini par tomber, faut dire qu’il n’y voit pas grand chose sous son scaphandre. Au coup de sifflet, le score était de 2-0. Par ma barbe, ce fut une belle victoire contre ces vieilleries !
Ensuite, ça s’est vite corsé. Les orques à poils des jungles de l’équipe Onga Tumba et leurs gros muscles verts nous ont donné du fil à retordre. Les repousser était un travail éreintant et inefficace. Lors de la deuxième mi-temps on a demandé à quelques hooligans de leur jeter des bouteilles. Une tactique qui a bien fonctionnée puisqu’elle nous a permis de mettre le touchdown de la victoire.
Puis on est tombé sur le Savannah Club, une équipe composée d’hippopotames et de singes dont certains portent des lunettes de soleil. Ça se la pète pour pas grand chose. Enfin, c’est ce que je me suis dit au début mais j’ai appris que c’était leur sponsor Dolce Savannah qui veut ça. Vous comprenez, c’est le “buzinesse” comme ils disent. Quoi qu’il en soit on leur a mis 1-0. C’est simple, il suffisait de choper les singes, de leur administrer quelques claques et plus personne ne savait attraper un ballon. Un jeu d’enfant ou presque. Cette fois-ci c’est Emrim qui a pris un méchant coup. Pour lui ça s’est terminé sous le fût de Bloodweiser. Et oui, il faut bien se revigorer.
Après trois matchs éprouvants, on est tombé sur les favoris de la coupe : les elfes en collants du Bois Sauvage. Le match était plutôt bien engagé. On a attrapé les deux nouvelles recrues et on en a pris une pour pour taper sur l’autre. La confiance commençait à gagner l’équipe. Et puis c’était le chaos. Le receveur Aeron et le danseur de guerre Eldrin on mis le boxon dans nos lignes. Ça cognait dans tous les sens mais la balle était toujours dans leurs mains. J’aurais bien aimé les empoigner ces deux là et les autres mais impossible. Ils étaient plus glissants que des anguilles le jour de la reproduction. La partie s’est terminée à 3-0 pour les elfes du Bois Sauvage. Notre capitaine était fou de rage.
En parlant du loup des mers, le voici toujours accompagné de son perroquet. Son air était satisfait. Il lança sur le pont une boule métallique dont le bruit creux sur le bois interpela le reste de l’équipage. Une rune était gravée dessus, et de cette rune jaillit une lumière blanchâtre. Puis, tout un mécanisme complexe s’est mis en branle dans un bruit infernal. Une roue à piques fit son apparition ainsi que deux gros bras métalliques. Notre capitaine, qui devait travaillait sur cet engin depuis des semaines, fini par nous dire :